Onze jeunes pionniers visionnaires des quatre coins du monde, dont un zoologiste, une anthropologue, des conteurs, un musicien/activiste VIH et des protecteurs des fonds marins, de la faune sauvage et de l’environnement, ont été nommés « Emerging Explorers » par le National Geographic pour 2008.
Le programme Emerging Explorers du National Geographic récompense et soutient des aventuriers, scientifiques, photographes et narrateurs qui contribuent de façon marquante à la connaissance du monde par leurs explorations.
Parmi eux, le Mongol Tsetsegee Munkhbayar, écologiste, d’Ulaanbaatar qui s’efforce de protéger les précieuses ressources hydrauliques de Mongolie contre les exploitations minières non réglementées en sensibilisant les populations locales et en étant à l’origine d’une modification essentielle de la législation.
Il avait déjà reçu en 2007 le très prestigieux « Golgman Environemental Prize »
Présentation
Durant son enfance, Tsetsegee Munkhbayar avait coutume de garder les yaks aux bords de la rivière Onggi, l’une des plus large de la Mongolie, dont dépendaient 60 000 pasteurs nomades et plus d’un million de tête de bétail. En 2001 ce grand cours d’eau n’était plus qu’un lit de rivière rocailleux complètement asséché.
Les causes de se désastre étaient les activité non régulés des mines de la region qui sevissaient depuis 1990 et la chute de l’URSS. Ces mines utilisaient de l’eau a haute pression pour extraire l’or et autre minéraux ce qui avait pour conséquence de diminuer le niveau de l’eau et d’assécher la région. Mais les méfaits ne s’arrêtaient pas là car ces mines rejetaient des éléments toxiques qui contaminaient le sol et le peu d’eau qu’il restait dans les cours d’eau.
Ainsi, même s’il creusait des puits pour s’approvisionner en haut, les habitants tombaient sur de l’eau contaminée. Les maladie et la sécheresse ont alors forcé la population de la région a migrer à plusieurs centaines de kilomètre de leur terre natale.
Les effets de l’exploitation de ces mines furent gigantesque : 1500 rivières disparurent et 300 lacs furent totalement vidés. Les conséquence furent désastreuses : pour exemple, suite à la contamination de l’eau, Munkhbayar perdit sa mère et son fils tomba gravement malade.
C’est alors qu’une chose qui devrait arriver plus souvent arriva : un simple éleveur nomade s’éleva contre la puissante industrie minière et les politiciens qui leur étaient acquis. Cet éleveur, c’était Tsetseg Munkhbayar. Conscient que seul un nomade qui vit en harmonie avec la nature et dépend d’elle, pouvait a son tour la défendre d’une part, et qu’il ne fallait surtout pas compter sur les politiciens de sa régions de l’autre, il prit se combat a bras le corps et réussit a mobiliser à lui tout seul des milliers de personnes.
Celui que les politiciens prenaient pour un fou et dont les industriels se moquaient tout en l’accusant de vouloir saboter la croissance du pays, a alors réussi à inverser la tendance grâce au mouvement de protection de la rivière Onggi qu’il a co-fondé il y a de cela 6 ans. Le gouvernement a cédé à la pression (ou pris conscience..) et a décidé de renforcer la régulation et la surveillance au niveau de l’exploitation minière en votant de nouvelle loi. 35 des 37 mines ont alors cessé leur activités illégales et pour la premières fois depuis de longue années, l’eau des rivières s’est remise a coulé.
Depuis d’autre mouvement de ce type on vu le jour et ce sont réuni au seins d’un collectif (Mongolian Nature Protection Coalition) sous l’impulsion de Munkhbayar. Ce dernier continue son combat afin que la législation soit plus rigoureuse au niveau de la protection de l’environnement, mais aussi pour le dédommagement de ceux qui ont été les victimes de politiques irresponsables au niveau écologique. Notre nomade écologiste a en tête d’autre projet de protection de l’environnement notamment au niveau éducatif.
‘’La nature n’a pas de frontière,’’ dit il. ’’Nous sommes un pays enclavé, mais les ruisseaux de nos montagnes coulent jusque dans l’océan Arctique et l’océan Pacifique et sont la source de bien des rivières d’Asie Centrale. C’est notre devoir envers l’humanité de stopper les pratiques qui ne respectent pas l’environnement et qui mettent en danger nos précieuses ressources naturelles. Chacun d’entre nous peut faire la différence” (phrase tirée et traduite du site de la National Geographic)
Chronologie du mouvement pour la rivière Ongi